Nina Mbouche, la polyvalence d’une accessoiriste au service des nécessiteux.

Parce qu’être unique apporte une touche particulière à votre personne morale physique et spirituelle, tout ce que vous entreprenez, créez et faites pourra certes ressembler à du déjà-vu, mais comme on dit souvent chez nous : c’est jamais pareil ! Ma curiosité artistique m’a poussée à suivre de près ou de loin ce que des accessoiristes et des parfumeurs locaux et internationaux créent. C’est juste fascinant de voir le talent de ses personnes prendre vie, et donner de l’allure à nos tenues, à notre apparence et même, et plus encore, transformer notre ADN et participe à notre bien être ! J’ai été séduite par les créations et le courage de Nina. Aujourd’hui je suis allée à sa rencontre pour qu’elle nous partage avec vous son parcours, sa vie, ses passions et ses ambitions….

Chez Mona Accessoires et Parfums : Nina, merci d’avoir accepté de nous accorder ce privilège de t’ouvrir et te dévoiler. Bon moi je te connais depuis le lycée mais depuis le temps, on s’est perdu de vue je sais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Alors dis-nous, qui est Nina ?

Nina MBOUCHE : Diplômée d’ISTAG, j’ai une licence en Marketing Management Opérationnel. Je suis une femme passionnée de l’art en général, la cuisine, la santé et l’humanitaire. Par ailleurs, je suis Présidente Fondatrice de la FONDATION TECLO, nutritionniste, autodidacte et j’aide les personnes à perdre du poids durablement et à améliorer leur état de santé général. Inspirer, responsabiliser, influencer, changer des vies en agissant ensemble, sont mes chevaux de batailles.

CMAP : Je te suis depuis longtemps sur les réseaux sociaux et j’ai remarqué que tu es très entreprenante. J’ai surtout été marqué par ta capacité à être polyvalente. Qu’est ce qui a insufflé ce dynamisme ? Quelle en a été l’élément déclencheur ?

Nina : Après l’obtention du baccalauréat, la seule idée que j’avais était d’être soi fonctionnaire, soi cadre dans une entreprise privée. N’ayant pas réussi à un concours de l’Etat, je me suis orientée vers des instituts professionnels où j’ai obtenu mon BTS en commerce international et ensuite une licence en marketing qui m’ont valu un poste de cadre, dont responsable marketing et événementiel d’une part et assistante marketing d’autre part dans une grande entreprise du Cameroun où et j’ai exercé pendant 5 ans.

En tant que « bonne camerounaise », je me disais avoir réussi, vu que dans notre société on a tendance à respecter ceux-là qui sont assis derrière des bureaux climatisées… Au fond de moi je n’étais pas accomplie. Surtout qu’en même temps je menais un combat contre l’obésité et des maladies cardiovasculaires. Par manque de temps dû à mon boulot, non seulement je n’étais presque pas présente pour ma petite famille, mais aussi, je ne parvenais pas à atteindre mes objectifs personnels (suivre convenablement ces personnes en surpoids ou obèses qui avaient besoin de moi, etc.). J’ai fini par prendre une décision difficile qui était celle de tout abandonner en démissionnant afin de poursuivre mes rêves qui sont entre autre : suivie des personnes obèses et en surpoids(régimes minceurs etc.), livraison des repas sur commande, ensuite vente des bijoux fabriqués moi-même pour ne citer que ceux-là.

CMAP : J’ai également constaté que tu mènes un combat contre le body-shaming. Il me souvient que tu avais crée une association pour aider les jeunes filles et les femmes en surpoids. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Nina : naturellement le combat se poursuit, de même que d’autres activités de la fondation. Et actuellement, les objectifs spécifiques du mois d’avril au mois de juillet 2020  sont en cours tels que :

• Œuvrer en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations par la promotion de l’égalité des genres et la lutte contre les pandémies ; par la fourniture et le soutien moral et matériel aux personnes victimes des AVC, diabètes, par l’éducation des Hommes sur les conséquences de l’obésité et du surpoids ; et par la promotion de l’alimentation saine en milieu scolaire et dans tous les milieux ou vivent les Hommes.
• Promouvoir le développement durable en œuvrant pour un monde plus juste, plus sain et plus respectueux de l’environnement travers la sensibilisation des ménages à la consommation des fruits et légumes dans tous les repas ; la sensibilisation et l’information des ménages sur les enjeux de l’utilisation rationnelle du sel et du sucre ; et l’accompagnement des personnes obèses dans leur processus de perte de poids et de lutte contre les maladies cardiovasculaires.
• Œuvrer à travers des mouvements de volontariat et bénévolat pour aider les orphelins, les enfants de la rue, les analphabètes, les enfants vulnérables.

CMAP : Quand je regarde des photos de tes bijoux, et les publications qui les accompagnent, je perçois beaucoup de passion et ta créativité va au-delà de simples confections. Une vraie diversité! Est-ce que tu as appris à faire des bijoux ? D’où te vient l’inspiration de tes créations ? Et justement Nina, pourquoi précisément des bijoux ?

Nina : j’ai appris à faire des bijoux grâce à ma maman, qui est une technicienne innée et dont je suis fière d’avoir hérité de son talent. Choisir de confectionner les bijoux c’est risqué et pour se démarquer, il faut sortir des sentiers battus (mes inspirations). Mon choix s’est porté sur les bijoux car ces derniers font partis de notre culture.

CMAP : Maintenant parle-nous de l’histoire de ta marque ? Je sais que derrière chaque nom de marque il y a une histoire. Quelle est celle de FT. FASHION ?

Nina : la culture fait l’Homme. Elle le  transforme, elle le défait même. Certes, elle est l’expression de la nature de l’Homme qui est un être de culture et a naturellement besoin de transformer ce qui l’entoure. Ma découverte des bijoux traditionnels se fait à l’occasion des foires artisanales et salons de l’artisanat organisés dans les communes et régions, où j’ai été émerveillée par une panoplie de modèles de bijoux bantous, et l’esprit de créativité des artisans de tous les secteurs d’activités.

Pendant mes recherches, j’ai appris que depuis des millénaires, les bijoux occupent une place majeure dans les coutumes et les traditions Camerounaises en général, et Bamiléké en particulier. En terre Africaine, le bijou symbolise les croyances, il est associé à la richesse, au pouvoir et au statut social, à l’appartenance ou la catégorie sociale et jusqu’à la beauté. D’où la création de FT. FASHION, qui porte le nom de la fondation: Fondation Teclo. C’est une marque unique, ne symbolisant aucunes croyances, associée ni au pouvoir, ni au statut social, mettant en exergue l’art traditionnel. C’est cette fusion qui fait sa particularité. Une partie des vente des bijoux et autres produits est utilisée pour le fonctionnement de la fondation(œuvres caritatives, formations).

CMAP : Comment est-ce que tu parviens à concilier tes multiples projets et ta vie de famille ?

Nina : par une discipline stricte..… ma famille d’abord et mes projets après !!!

CMAP : Est-ce que tu as des projets … dans un futur proche ou lointain?

Nina :

• Projet à court terme : ouverture d’un centre de formation (fabrication de bijoux, savons, gels douches, huiles capillaires etc. Recyclage de bouteilles en plastique……)  pour  jeunes filles mères, orphelines, handicapées, femmes vulnérables.
• Projet à long terme : création d’un restaurant à thème et galerie d’art.

CMAP : Merci Nina pour ta belle âme et ta sensibilité. Tous mes encouragements pour la suite et que Dieu nous prête longue vie pour voir se réaliser tous tes projets.

Pour aider Nina dans sa quête à changer des vies, améliorer la condition des démunies et vous procurer ses jolies bijoux, contacter là sur:

Facebook: FT. Fashion, Fondation PROCUFFE, Fondation TECLO