Un adage dit qu’on reconnait un homme bien habillé à la qualité de ses chaussures! Et un autre adage dit aussi qu’une femme avec de jolies chaussures n’est jamais laide. Quoiqu’on dise, l’essentiel c’est l’importance de cet accessoire qui non seulement protège nos pieds au quotidien, mais embellit nos pieds et rehausse l’élégance de nos tenues. Je ne vais pas vous parler des meilleures marques de chaussures de luxe, ni vous présenter les tendances du moment… non! Je partage avec vous l’histoire de ce diplômé en marketing et management d’entreprise qui s’est retrouvé fortuitement dans l’entreprenariat et aujourd’hui a lancé sa marque de chaussure Made in Sénégal. Histoire riche et intéressante, bonne lecture à vous!
Bonjour à vous, c’est un plaisir de pouvoir vous interviewer et faire connaître la marque et l’histoire de Vitch, à nos lecteurs.
Bonjour Mona, le plaisir est partagé. J’en profite pour te féliciter pour cette initiative qui consiste à mettre en avant le talent africain, l’entrepreneuriat africain en a besoin.
Alors, que signifie Vitch ? Qui en est le ou les fondateurs.
L’entreprise a été mis en place par Ibrahima Dieme un jeune entrepreneur sénégalais vivant à Dakar.
« Vitch » n’est rien d’autre que mon surnom. En effet quand on était plus jeune, mes amis et moi avions l’habitude de nous donner des surnoms, et le mien était « Vitch ». Donc quand il a fallu mettre en place la marque, il fallait un nom court, attractif assez marketing et je devais choisir entre le diminutif de mon nom (Ibou) et mon surnom Vitch, et le choix a été vite fait.
En regardant votre timeline sur Instagram, nous remarquons que vous avez un grand intérêt pour les chaussures de luxe. Pourquoi allier luxe et artisanat ou fait-main ? Pourquoi l’accent sur le Made in Africa ?
Je tiens d’abord à préciser qu’on n’est pas dans le Luxe en tant que tel, même si nous proposons des chaussures de qualité, élégantes et résistantes. L’objectif du projet c’est de mettre en place une industrie de la chaussure en Afrique, afin de produire des articles de qualité et accessibles selon le pouvoir d’achat africain.
On a mis l’accent sur le made in Africa, parce nous faisons parti des afro-optimiste, qui sont convaincus que l’Afrique a un incroyables talent que l’on doit valoriser et mettre en avant, afin de vendre une autre image de l’Afrique.
Quel a été le déclic ? Avez-vous appris le métier ? Où c’est juste un hobby devenu une passion et finalement une entreprise aujourd’hui ?
En réalité je suis diplômé en marketing et management d’entreprise ce qui n’a rien à voir avec la cordonnerie. Mais j’ai toujours eu été débrouillard de manière générale, donc après mes études, quelques stages et emplois, j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat. Au début je n’avais pas vraiment un domaine de prédilection et pendant les fêtes de l’Aïd de 2017, j’ai pris l’initiative de revendre des sandales fait au Sénégal. Je me rends compte que le produit intéresse pas mal de personnes dans mon entourage. C’est ce qui m’a poussé à être plus sérieux dans cette activité et essayer de voir comment l’améliorer.
Aujourd’hui Dieu merci j’en maîtrise les rouages et l’objectif du projet est devenu plus grand.
Pouvez-vous nous dire ce qui fait la différence entre vos créations et celle de la grande distribution ?
Nous faisons du handmade, et les articles sont produits avec amour et passion. Ensuite la plupart des chaussures que nous produisons sont proposées en série limitée (rareté assurée) Et enfin, nous restons exigeants quant à la qualité, la résistance et l’élégance de nos chaussures.
La particularité dans la fabrication d’une chaussure de luxe c’est le montage. Quel est la méthode que vous utilisez dans la confection de vos chaussures ?
Nous sommes un peu ouverts concernant les techniques de montage, elles diffèrent selon les modèles et les matières sur lesquels on doit travailler. Mais nous avons plus l’habitude de faire du Goodyear ou montage à doublure couture, afin d’assurer un montage résistant.
La satisfaction du client étant une priorité dans toute entreprise, parvenez-vous à reproduire des modèles tels que la Carmina, la Cobbler, la Richelieu, la Derby, la Mocassin, etc. sur commande ? Ou alors vous vous limitez à vos propres inspirations ?
Chez nous le client est roi, en dehors de nos inspirations, c’est eux qui nous orientent dans la plupart des cas, dans le design des chaussures. En effet en dehors des modèles que nous produisons nous faisons aussi de la reproduction peu importe le modèle. Nous sommes vraiment ouverts en ce qui concerne ce point.
Être entrepreneur en Afrique et produire localement et fidéliser sa clientèle n’est pas toujours chose évidente. Quels sont les challenges que vous avez rencontrés jusqu’ici. Vos meilleurs moments, vos fâcheuses expériences….
Vous savez la vie d’entrepreneur par essence est caractérisée par une succession de challenges. Chez nous, le challenge est journalier et chaque jour est un nouveau défi. Raison pour laquelle je ne saurai vous dire avec exactitude les meilleurs ou pires moments dans le processus.
Comment voyez-vous l’avenir de votre maison de chaussures ? Des projets en vues ? des collaborations avec d’autres artisans du domaine ? ou encore la transmission de votre savoir-faire à la jeunesse ?
Comme je l’ai dit au début de cet interview l’objectif général du projet est de mettre en place une industrie de la chaussure en Afrique. En ce sens, nous faisons de la prestation de service pour des marques de vêtements qui sont intéressés par un élargissement de gamme. Nous leur proposons des accessoires en cuir, selon leur image de marque et leur goût et tout ceci avec leur logo. En sommes nous avons plusieurs sous-projets, qui ont pour objectif de concrétiser la vision de l’entreprise.
Merci de nous avoir ouvert votre monde. Le travail que vous faites est remarquable.
Vitch : Merci Mona, bonne continuation.
« Si on portait ses chaussures à la main plutôt qu’aux pieds, elles s’useraient moins vite.” Accessoire de mode incontournable, on collectionne et on aime les chaussures! On les achète même si on ne les porte qu’une fois ou jamais, même si on en a déjà mille paires. Si je m’offre une paire de Vitch, elle ne va jamais s’user! Je vais l’admirer à longueur de journée! Je vous invite à faire un tour sur les pages Facebook et Instagram de la marque pour admirer le travail de cette fabuleuse équipe. Si vous êtes de passage au Sénégal, n’hésitez pas à faire un tour à leur showroom à Dakar, Sacré-Cœur 3, ou à les contacter au +221 77 557 79 75 pour vous procurer des pièces uniques de la marque.